Le Cercle des Déconnomistes


Fabrice Aubert aux premières rencontres Déconnomiques d'Aix en Provence 2012.

« La crise... c'est la faute aux grecs »

Fabrice Aubert est né à Paris le 2 juin 1958. Après des études d'économie à l'université d'Aix en Provence, il a été recruté comme Directeur du développement économique à Blanc-Mesnil (Seine-st Denis) où il a cherché à combiner connaissances théoriques et mise en œuvre locales. Le développement économique local était nouveau, il y avait donc beaucoup à inventer. Il a donc pu voir l'articulation entre l'approche macro-économique et le réel du territoire.
En 1993, il rejoint le sud de la France pour un poste de Directeur du développement économique et de l'emploi à Vitrolles, ville nouvelle où on pouvait mesurer, au-delà de l'image, la réalité d'un territoire paupérisé et précaire, conséquence de la question de la métropole marseillaise. Il a pu visualiser l'arrivée du Front National, étroitement liée à la fois au rôle que devaient jouer les villes nouvelles dans l'aire métropolitaine, et au type de gestion pratiqué par le maire de l'époque (politique de l'apparat et clientélisme).

Aujourd'hui, cadre à la M.P.M (Marseille Provence Métropole) il observe comment cette institution locale organise l'exploitation des territoires et des hommes au service du capitalisme mondialisé (« marché unique métropolitain »).
Fabrice Aubert se revendique économiste marxiste (non un dogme, mais « le mouvement réel qui abolit l'état existant »). Soucieux de respecter ses engagements de toujours, il a un fort engagement syndical, associatif et politique.





Jean-Philippe Desbordes aux premières rencontres Déconnomiques d'Aix en Provence 2012.

« L'économie dans les relations et les problématiques du management »

Jean-Philippe Desbordes, 42 ans, Docteur en anthropologie sociale (EPHE-Collège de France), est journaliste depuis 1989. Spécialisé dans l'investigation, il travaille pour la télévision et est l'auteur d'un grand nombre de documentaires sur le monde du travail, ainsi que sur ce qui touche au nucléaire, au pétrole, aux services secrets, à l' alimentation, à la santé et à l'environnement. Dans le cadre de ses recherches, il intervient dans de nombreux colloques et manifestations.
Il a collaboré avec Actuel, le Canard Enchaîné, Le magazine de Libération, InfoMatin, L'Événement du Jeudi, Charlie hebdo.... Il a également été reporter radio de1988 à1992 pour des radios locales de Radio France et France Info.
Reporter TV et réalisateur depuis les années 1990, il a réalisé des reportages pour
Arte (Théma, De quoi j'me mêle, le Forum des Européens, Arte info, Arte reportage.)
France 2 (Complément d'enquête, Mots croisés, , Envoyé Spécial,)
France 3 (La Marche du Siècle, Pièces à conviction, Les Dossiers de l'Histoire)
Canal + (Le vrai journal)
France 5 (Unité documentaire)
Jean-Philippe Desbordes qui est actuellement conseiller éditorial aux Editions Actes Sud, a été, dans les années 2005, 2008 et 2009, chargé de cours et responsable de master professionnel en audiovisuel et journalisme.






André-Jacques Holbecq aux premières rencontres Déconnomiques d'Aix en Provence 2012.

« La monnaie et la dette »

André-Jacques Holbecq est né le 13 août 1942, pilote de formation et surtout « économiste citoyen », très impliqué dans les mouvements altermondialistes depuis des années. Il a comme fer de lance la dette publique et la création monétaire que la France a donné aux banques privées en 1973. L'une des possibles solutions qu'il prône est l'instauration d'une monnaie complémentaire, alternative à l'euro créée par les banques privées.

Bilbliographie : Un regard citoyen sur l'économie, 2002 Une alternative de société : l'écosociétalisme, 2005 La dette publique, une affaire rentable, en collaboration avec Philippe Derudder (préface d'Étienne Chouard) - éditions Yves Michel 2008 Argent, dette et banque, 2010 Une monnaie nationale complémentaire, en collaboration avec Philippe Derudder (préface de Pierre Rabhi) - éditions Yves Michel 2011








Alain Persat aux premières rencontres Deconnomiques d'Aix en Provence août 2012

« Comprendre nos erreurs économiques pour proposer des solutions »


Alain Persat est un animateur et conférencier en constante recherche d'idées nouvelles pour résoudre les problèmes qui se posent à notre monde, créés ou aggravés par la main mise d'une pensée unique économique.

Pour lui, les causes remontent toutes à un fonctionnement économique construit sur un principe erroné : « l'optimisation des profits», et génère un égoïsme qui se régale de rivalités, consomme sans bornes, et préconise une expansion sans limites dans un monde limité. Le but n'est pas de prendre le pouvoir ni de proposer une solution miracle et parfaite mais de redéfinir une règle du jeu pour organiser un pouvoir enfin démocratique, de mettre en route des processus où nous pourrons enfin proposer et expérimenter des solutions nouvelles d'organisation de nos sociétés où chacun puisse trouver sa place en acceptant, autant que possible, toutes nos différences.

Le débat démocratique imaginatif et vivant doit remplacer ce combat politique stérile qui gaspille autant l'énergie que notre temps et notre planète.

Il se décrit ainsi (Alain Persat par lui-même) : « Formé à la réflexion monétaire et économique, j'ai un parcours atypique totalement multidisciplinaire, physique, mathématiques, psychologie et DEA de sociologie du travail, j'ai contribué, malheureusement de façon assez anonyme, via mes connaissances en mathématiques/informatique d'un coté, et sociologie/psychologie de l'autre à de nombreux travaux de recherche dans des domaines très variés (économie, sémantique, pédagogie, social, médical, agriculture). J'ai aussi pratiqué de nombreux métiers artisanat, artistiques, agriculture, commerce et social par goût de la découverte. Ayant beaucoup travaillé en informatique (chef d'entreprises), j'ai côtoyé quasiment toutes les professions et ma curiosité pour les questions sociales m'a toujours mis à l'affût des regards différents que peuvent apporter les situations individuelles. Je suis l'inverse d'un spécialiste, j'oserais dire un « synthéticien » bien que ce métier n'existe qu'en science fiction, c'est-à-dire un simple organisateur d'idées».

C'est par le biais d'interventions et contributions dans des rencontres, sur les forums de Médiapart, du cercle « Les échos », sur le site du « Village des facteurs d'images », « village » virtuel d'artistes et créateurs actifs qu' Alain Persat exprime ses opinions et propose des idées afin d'améliorer la gestion politique, économique, écologique et sociale de nos sociétés.

Alain Persat a également créé le site « Trazibule » qui se veut un « chantier » d'idées neuves. Alain Persat y présente en particulier une de ses idées : l'élaboration d'une constituante : « Je rêve d'une nouvelle république, non le résultat d'un petit groupe de juristes dit « compétents » mais construite par les citoyens eux-mêmes à l'écoute de tous, grâce à une constituante, comme en Islande. »








Claude Escarguel aux premières rencontres Deconnomiques d'Aix en Provence août 2012.

« L'entreprise équitable : faire des salariés les copropriétaires de leur entreprise »

Claude ESCARGUEL
Profession : Biologiste, Ancien interne, Ancien assistant des hôpitaux
1986 -- 1991 Créé et dirige la société DBV, spécialisée en microbiologie, fondée sur ses propres brevets.
Société fondée sur le modèle de la socialisation du capital (49% des parts appartenant aux salariés)
1991 Tous les salariés ayant touché une somme d'argent lors de la vente de la société ont reversé une partie (proportionnelle à la somme touchée) pour créer l'association ABC Association Biologie et Coopération
2001 -- membre de la commission économique du PS et de la commission Fabius sur l'épargne salariale
2008 -- 2009 Réactivation d'ABC (antenne régionale de Planète Urgence) avec comme axe le "Congé- solidaire »
2010 Membre du conseil d'administration de Planète Urgence et de l'Atelier Bleu ( CPIE )
2012 (mandataire varois d'Arnaud Montebourg) : il est à l'origine de propositions innovantes, concernant le secteur privé marchand, consistant à "socialiser le capital" par la création de coopératives de salariés ne pouvant peser moins de 33%, tant dans le partage des profits que dans celui des décisions, et ce dans toutes les entreprises privées Européennes.

Il faut une véritable thérapie-génie du système microéconomique (l'entreprise privée) pour réduire les inégalités. La régulation macroéconomique est un complément nécessaire mais toujours insuffisant (cf échec de tous les gouvernements sociaux-démocrates). Un fort besoin de" redistribution" signifie que la "distribution" à la source (l'entreprise privée) a été injuste. Un marché régulé (un valet et non plus un maître) mettant hors-jeu les règles injustes du capitalisme à l'échelle européenne, voila pour lui le nouveau défi de la gauche .

Bibliographie :
L'épine de la rose : la socialisation du Capital
Le Capital Equitable










Gérard Duménil, Frédéric Lordon aux rencontres Deconnomiques d'Aix en Provence août 2011.

Débat : « Crise économique ? Réponses politiques ? »


Frédéric Lordon est un économiste français né le 15 janvier 1962. Il est directeur de recherche au CNRS et chercheur au centre de sociologie européenne (CSE).
Élève de l'École Nationale des Ponts et Chaussées puis de l'Institut supérieur des affaires, il sort diplômé de l'EHESS en 1993.

Ses travaux comportent notamment un programme de recherche spinoziste en sciences sociales. A la suite d'Althusser, il ouvre le dialogue entre Marx et Spinoza mettant en avant comment le capitalisme s'approprie les passions et les désirs des travailleurs afin de les asservir. Il mobilise et réinterprète le conatus spinozien et, ce faisant, se dégage de l'emprise du structuralisme althussérien pour réintroduire la dimension de l'action des individus-sujets au cœur des rapports sociaux, au cœur des sociétés.
Un second volet de son travail se concentre sur la proposition de solution viable pour sortir de la crise financière. Solution basé sur un changement radical des politiques économiques et une reconstruction des rapports sociaux.

Il partage les thèses de l'école régulationniste qui considèrent le caractère ontologique des luttes au sein des faits sociaux. Il fait sienne la formule de Michel Foucault lorsqu'il considère que « la politique est la guerre continuée par d'autres moyens », paraphrase retournée de la formule de Clausewitz: « la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens ».

.Frédéric Lordon est membre du collectif Les économistes atterrés, collectif regroupant des économistes, des chercheurs et des universitaires qui ne se résignent pas à la domination de l'orthodoxie néo-libérale et tentent de proposer une conception alternative de l'économie. En 2011 il participe à la rédaction du Manifeste des économistes atterrés.

Il est également un collaborateur régulier du journal Le Monde Diplomatique.


cv de Gerard Dumenil :Gérard Duménil par lui-même : « J'ai fait ma carrière d'économiste comme directeur de recherche au C.N.R.S (jusqu'en août 2007) et poursuis maintenant mon travail à titre personnel. Mon domaine principal de recherche est l'économie, mais j'inscris cette activité dans un cadre historique et politique assez vaste.

Depuis le début des années 1980, je collabore avec Dominique Lévy (C.N.R.S). Nous combinons la théorie et l'analyse du monde actuel. L'éventail de nos méthodes est ouvert : étude factuelle et institutionnelle, rassemblement de vastes ensembles de données, modélisation mathématique. J'inscris cette activité dans une collaboration avec des chercheurs du reste du monde, notamment des Etats-Unis, en Amérique Latine et en Asie. Je suis membre du comité de rédaction d'Actuel Marx, et co-président, avec Jacques Bidet, du Congrès Marx International.

J'ai découvert l'économie et l'entreprise à H.E.C, dans les années 1960. Porté par la dynamique politique et intellectuelle de l'époque, j'ai étudié Marx de manière méticuleuse. La violence renouvelée du capitalisme dans le néolibéralisme et sa crise représentent un fort stimulant, redonnant aux analyses de classe, toute leur évidence.

Je collabore régulièrement au Monde Diplomatique et avec le journal Politis pour la chronique « L'économie à contre-courant ».







Gérard FILOCHE aux rencontres Deconnomiques d'Aix en Provence août 2011.

Militant politique et syndical, inspecteur du travail, membre du bureau national du Parti Socialiste, auteur de livres, rédacteur en chef de Démocratie socialisme.

Gérard Filoche est né le 22 décembre 1945 à Rouen d'un père cheminot et d'une mère, aide-soignante. Il est titulaire d'une licence et d'un certificat de maîtrise de philosophie (Rouen 1968). Il a exercé de multiples activités professionnelles : facteur, conducteur de train, manutentionnaire, chauffeur-livreur, maître-auxiliaire, enseignant de philosophie, journaliste dirigeants du quotidien « Rouge »(1975 à 1979), ouvrier du livre puis contrôleur du travail à la formation professionnelle (1982-1985). En 1985, il est nommé inspecteur du travail. Il est en même temps militant politique et syndical auteur de nombreux ouvrages et rédacteur en chef de Démocratie et socialisme, créée en 1992.




Renaud Lambert aux rencontres Deconnomiques d'Aix en Provence août 2011.

« Conflits d'intérêts, la responsabilité des médias »

 Renaud Lambert a 36 ans. Il collabore au mensuel français Le Monde Diplomatique en tant que rédacteur en chef adjoint.

Engagé depuis plusieurs années dans la lutte pour une réappropriation démocratique des médias, il a participé à la création de l'Observatoire Français des Médias (dont il a été secrétaire général) et milite au sein d'Action critique médias (Acrimed), association qui s'est donné pour mission d'être un observatoire des médias au service d'une critique indépendante, radicale et intransigeante.

Membre d'Attac France, il a participé aux travaux de la commission « Médias » en vue de la préparation du Manifeste 2007 d'Attac.

Co-scénariste du film "les nouveaux chiens de garde", réalisé par Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, et sorti au cinéma en France en janvier 2012, Renaud Lambert revient sur les "experts" noyés dans les conflits d'intérêts et présentés uniquement comme des universitaires par les journalistes, qui "oublient" de faire part de leurs relations avec les banques et les grandes entreprises...

Auteur de nombreux articles, comme « Une prédilection pour la saignée » ou « Les économistes à gages sur la sellette », qui remettent en cause la pensée unique en économie et cherchent à informer, faire réfléchir et montrer qu'un « autre monde est possible », Renaud Lambert explore également d'autres modèles à travers le monde, en Europe, en Afrique ou en Amérique latine, par exemple.

« Les quatre vies du modèle irlandais », « Un chevalier pas si blanc », « Ainsi vivent les Cubains » et « Le socialisme cubain, cinquante ans après », « Là où le Brésil va... », ses articles analysent les dérives des modèles économiques dépassés et destructeurs et à travers l'étude d'expériences alternatives dans plusieurs pays, présentent ce qui se fait et pourrait se faire et proposent de nouvelles pistes à explorer pour mettre en œuvre cet « autre monde ».
Il collabore également à « Mémoire des luttes », site d'information et de réflexion sur les alternatives. économiques.







Hervé Kempf aux rencontres Deconnomiques d'Aix en Provence août 2011.

« Economie politique du post-capitalisme »

 Hervé KEMPF , né en 1957, est un journaliste et écrivain français.
D'abord journaliste au sein de Radio Alligator à Montpellier, il rejoint en 1985 la rédaction de Science et vie Micro. Le choc de la catastrophe de Tchernobyl en 1984 le pousse à se tourner vers les questions écologiques. Fondateur de Reporterre, le magazine de l'environnement en 1989, il participe à l'émission Sauve qui peut sur France 2 et collabore avec l'agence CAPA jusqu'en 1992. Entre 1992 et 1995, Hervé Kempf écrit pour la rubrique Science de Courrier International puis se consacre aux rubriques Technologie et Ecologie au sein du magazine La recherche jusqu'en 1998 où il entre au quotidien Le Monde pour couvrir la rubrique environnement. A partir de 2009, il y assure une chronique hebdomadaire consacrée à l'écologie. Il anime le site internet Reporterre.net. Sous la devise « consommer moins, répartir mieux », il traite de l'écologie et de la crise sociale.
Hervé Kempf se définit comme un objecteur de croissance.
Dès 2003, à la suite du scandale provoqué par le livre de Pierre Péan et Philippe Cohen La face cachée du Monde, le journaliste met en garde la presse contre l'éloignement des intérêts du peuple qui est en train de s'opérer.
En 2007, dans son livre Comment les riches détruisent la planète, il explique le lien entre crise sociale et crise écologique en se basant sur la théorie de la rivalité ostentatoire de l'économiste Thorstein Veblen. Dans cet ouvrage qui a connu un succès mondial, il montre comment les inégalités entretenues par la classe oligarchique mondiale empêchent la mise en place de solutions écologiques viables.
L'auteur approfondit sa réflexion dans Pour sauver la planète, sortez du capitalisme en 2009. Selon lui, la transformation du capitalisme qui s'opère à partir des années 80 a renforcé l'individualisme, empêchant la mise en place de solutions collectives. La résolution des crises sociales et écologiques ne pourra passer que par un retour du collectif. Ce livre a reçu le Prix du livre environnement 2009.
Dans L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie (2011), il a montré comment la dérive oligarchique des régimes démocratiques occidentaux bloquait la voie de transition vers un post-capitalisme écologique et social.








René Teboul aux rencontres Déconnomiques d'Aix en Provence. Août 2012.

« Les origines de la pensée économique »

Né le 6 novembre 1948 à Marseille, Spécialiste des économies de la Méditerranée, il a dirigé de nombreuses thèses sur ce thème. Il enseigne l'histoire de la pensée économique et l'analyse macroéconomique à l'Université d'Aix-Marseille.
Parmi ses ouvrages, on retiendra :
Histoire de la pensée économique, Presses Universitaires d'Aix-en-Provence, 1993
Introduction à la lecture de Marx, Ellipses, 1996
L'intégration du bassin méditerranéen, L'harmattan, 1997
Culture et loisir dans la société du temps libre, Editions de l'Aube, 2004
Contre l'Europe, L'harmattan, 2005
L'Etat d'Israël, Collectif, Fayard, 2008







François Ruffin aux rencontres Deconnomiques d'Aix en Provence août 2011.

François Ruffin est né en 1975 à Amiens, il est reporter radio pour l'émission Là-bas si j'y suis sur France Inter. Il collabore au Monde diplomatique et anime le journal Fakir.

Critique de la formation des journalistes dans Les petits soldats du journalisme. Il sait de quoi il parle car il a été lui-même étudiant et diplômé du Centre de Formation des Journalistes de Paris.
Dans son dernier livre Leur grande trouille, journal intime de mes pulsions protectionnistes, il se lance dans une analyse d'un outil oublié en économie : le protectionnisme. Avec sa méthode de vrai journaliste il va chercher le point de vu des personnes qu'on entend que trop peu dans les « médias dominants » : Maurice Allais (seul prix Nobel d'économie français), Fréderic Lordon ou Jacques Sapir.
Ces reportages radios sont souvent construits sous la forme d'une maïeutique où il pousse ces interlocuteurs au bout de leurs raisonnements, de leurs contradictions.

Bibliographie
- Les petits soldats du journalisme, 2003
- Quartier Nord, 2006
- La guerre des classes, 2008
- Leur grande trouille : journal intime de mes « pulsions protectionnistes », 2011







Frédéric Lordon aux rencontres Deconnomiques d'Aix en Provence août 2011.

« Etat de décrépitude de la zone euro »

Frédéric Lordon est un économiste français né le 15 janvier 1962. Il est directeur de recherche au CNRS et chercheur au centre de sociologie européenne (CSE).
Élève de l'École Nationale des Ponts et Chaussées puis de l'Institut supérieur des affaires, il sort diplômé de l'EHESS en 1993.

Ses travaux comportent notamment un programme de recherche spinoziste en sciences sociales. A la suite d'Althusser, il ouvre le dialogue entre Marx et Spinoza mettant en avant comment le capitalisme s'approprie les passions et les désirs des travailleurs afin de les asservir. Il mobilise et réinterprète le conatus spinozien et, ce faisant, se dégage de l'emprise du structuralisme althussérien pour réintroduire la dimension de l'action des individus-sujets au cœur des rapports sociaux, au cœur des sociétés.
Un second volet de son travail se concentre sur la proposition de solution viable pour sortir de la crise financière. Solution basé sur un changement radical des politiques économiques et une reconstruction des rapports sociaux.

Il partage les thèses de l'école régulationniste qui considèrent le caractère ontologique des luttes au sein des faits sociaux. Il fait sienne la formule de Michel Foucault lorsqu'il considère que « la politique est la guerre continuée par d'autres moyens », paraphrase retournée de la formule de Clausewitz: « la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens ».

.Frédéric Lordon est membre du collectif Les économistes atterrés, collectif regroupant des économistes, des chercheurs et des universitaires qui ne se résignent pas à la domination de l'orthodoxie néo-libérale et tentent de proposer une conception alternative de l'économie. En 2011 il participe à la rédaction du Manifeste des économistes atterrés.

Il est également un collaborateur régulier du journal Le Monde Diplomatique.

Il soutient aussi une notion abandonnée depuis longtemps par la gauche et par la droite, la notion de souveraineté nationale en économie en prenant en exemple le cas du Japon : « À rebours de l'idéologie de la mondialisation qui fait l'apologie de la suppression de toutes les frontières, et spécialement de celles qui pourraient être opposées aux mouvements de capitaux, le cas japonais [...] offre l'exemple d'une configuration non seulement viable, mais dotée d'assez bonnes propriétés ». En rappelant que « l'histoire des XIXe et XXe siècles a donné suffisamment de raisons de se méfier de l'hypertrophie du principe national qui a pour nom nationalisme [...] » il rappelle qu'en « détruisant l'idée de nation, le libéralisme détruit du même coup celle de souveraineté, en prenant bien soin, signe de sa parfaite hypocrisie, d'éviter toute reconstruction de souveraineté à des échelles territoriales élargies ».

Les différents textes et articles publiés par Frédéric Lordon sont consultables sur son site frédériclordon.fr ainsi que sur son blog personnel au sein du Monde Diplomatique blog.mondediplo.net/-La-pompe-a-phynance-




Gérard Mordillat aux rencontres Deconnomiques d'Aix en Provence août 2011.

« Il n'y a pas d'alternatives »


Gérard Mordillat est un romancier et cinéaste français né le 5 octobre 1949 dans le quartier Belleville à Paris.
Né d'un père serrurier à la SNCF et d'une mère professeur d'anglais, Gérard Mordillat s'intéresse très tôt à la littérature et au cinéma. Il publie ses premiers poèmes à 20 ans alors qu'il est conducteur offset dans une imprimerie. Il travaille durant trois ans en tant que scénariste avec Roberto Rossellini avant de tourner son premier documentaire en collaboration avec Nicolas Philibert intitulé « La voix de son Maitre ». réflexion sur le patronat à travers les discours face caméra de 12 grands patrons.
Il se frotte ensuite à la presse écrite en devenant responsable des pages Livres du quotidien Libération, poste qu'il occupe jusqu'à la sortie de son premier roman « Vive la sociale ! » en 1981. Roman racontant l'histoire de Maurice Decques, un parisien de Ménilmontant, né d'un mélange détonnant d'un père communiste et d'une mère anarchiste, depuis son enfance dans son quartier jusqu'à son mariage avec une violoncelliste hongroise. Chronique d'un quartier populaire parisien. Boulimique de travail, écrivain et réalisateur infatigable, Gérard Mordillat est l'auteur de plus d'une dizaine de romans. En 2002 il publie Rue des rigoles dans lequel il raconte son enfance à Belleville. En 2008, il publie Les vivants et les morts qui reçoit le prix RTL-Lire. Dans ce roman qui devient en 2010 une série en 8 épisodes pour France 2, Mordillat raconte l'histoire d'une usine et de ses ouvriers dont un lointain groupe financier a décidé de se débarrasser après en avoir récupéré les actifs. La révolte et le drame social qui s'emparent de la petite ville du Nord où elle est implantée a des répercussions jusque dans la vie intime des travailleurs qui perdent leur emploi. Le récit, en forme d'épopée, met en scène une cinquantaine de personnages.
Gérard Mordillat Réalise aussi plusieurs films de fiction tel que Billy ze Kick (1985) ou Fucking Fernand (1987) avec Jean Yanne ainsi que plusieurs téléfilms. Particulièrement éclectique, il réalise avec Jean Prieur Corpus Christi, L'origine du christianisme et L'apocalypse, différentes série de documentaires sur l'origine du christianisme. Il réalise aussi un documentaire et une fiction autour de la figure d'Antonin Artaud.
Il fait partie de la bande des Papous dans l'émission de France Culture Des Papous dans la tête crée par Bertrand Jérôme et animé par Françoise Treussard.
Sympathisant de longue date du PCF, il soutient le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon lors de l'élection présidentielle de 2012.

Bibliographie

Romans
1981 : Vive la sociale !
1984 : Les Cinq Parties du Monde
1984 : Célébrités Poldèves, Mazarine
1987 : À quoi pense Walter ?
1990 : L'attraction universelle
1984 : Zartmo
1996 : Béthanie
1999 : Le Retour du permissionnaire
2001 : Vichy-menthe
2001 : Mme Gore (avec des illustrations de Bob Meyer)
2002 : L'Ombre portée (avec des dessins de Patrice Giorda)
2002 : Rue des Rigoles
2003 : Les rudiments du monde (avec des photos de Georges Azenstarck)
2003 : Comment calmer M. Bracke
2003 : Yorick
2003 : C'est mon tour
2005 : Les Vivants et les Morts
2008 : Notre part des ténèbres
2008 : Scandale et Folies - neuf récits du monde où nous sommes
2011 : Rouge dans la brume,


Poèmes

Le Linceul du vieux monde 2011
En collaboration avec Jérôme Prieur
1997 : Corpus Christi, enquête sur les Évangiles
1999 : Jésus contre Jésus
2000 : Jésus, illustre et inconnu
2004 : Jésus après Jésus
2008 : Jésus sans Jésus
2008 : De la crucifixion considérée comme un accident du travail
Autres collaborations
2005 : Douce banlieue. Co écrit avec Frédérique Jacquet
2011 : Il n'y a pas d'alternative : trente ans de propagande économique. Co écrit avec Bertrand Rothé


Préface

Trains de vies. Les cheminots dans l'aventure du siècle, 1999
Autodidarque. Pierre Grimblat 2006
Qu'est-ce que le capitalisme. Volume 1 : les mystères de la plus-value. Karl Marx. Demopolis, 2010
Les invisibles. Portraits photographiques de prêtres ouvriers. Joël Peyrou. Éditions de l'Atelier, 2010.
Tous dans la rue. Le mouvement social de l'automne 2010. Collectif. Seuil, 2011
Ouvrages collectifs
Jésus-Christ, de quoi est-on sûr ? Ouvrage dirigé par Alain Houziaux, 2006
Les Papous dans la tête, l'anthologie, dir. Bertrand Jérôme et Françoise Treussard, Gallimard, 2007
Le Dictionnaire des Papous dans la tête, dir. Françoise Treussard, Gallimard, 2007




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